Benjamin Dantès : « C’est la musique qui m’inspire le texte »

Auteur, compositeur et interprète, Benjamin Dantès est un artiste complet. Cet homme perfectionniste revient sur sa passion pour la musique, l’écriture, son dernier EP et son concert aux Trois Baudets, à Paris.

 

Ameline Carnevale : Vous êtes auteur, compositeur et interprète. Un artiste complet. D’où vous vient cette passion pour la musique ?

Benjamin Dantès : D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours écouté beaucoup de musique. Je me suis mis à la guitare vers l’âge de 8-9 ans et très vite j’ai essayé de faire mes propres chansons. Je ne sais pas vraiment pourquoi, un genre d’instinct. Ce truc très spécial de la forme « chanson », cette alchimie que l’on recherche entre la mélodie, le texte, les arrangements, c’est quelque chose qui m’a passionné instantanément.

A.C : Où puisez-vous l’inspiration de vos textes ?

B.D : En règle générale, c’est toujours la musique qui m’inspire le texte. C’est très rare que j’écrive sans avoir de mélodie. Bon, je note en permanence des idées à droite à gauche, des bouts de phrases … Mais c’est vraiment le son qui déclenche une idée.

A.C : Vous avez beaucoup voyagé. Est-ce un atout selon vous pour un artiste, cette découverte du monde et des autres cultures ?

B.D : C’est certain que les voyages ouvrent l’esprit et permettent de sortir de sa  » zone de confort « . Après, je pense que l’on peut ne jamais bouger et faire marcher son imaginaire. Mais j’aime l’idée d’être un étranger, de ne pas être chez moi … c’est souvent inspirant.

A.C : Vous êtes proche d’Elodie Frégé. Comment vous êtes vous rencontré ? Peut-on parler de coup de foudre « amical et artistique » ?

B.D : On s’est rencontré via des amis communs. Nous sommes très liés et effectivement il y a une sorte d’évidence artistique entre nous. Mais nous nous sommes mis à faire de la musique bien après nous être rencontrés, on a laissé le truc se faire. J’adore sa plume, sa voix, elle a quelque chose de magique. C’est une grande chance d’avoir une amie comme elle.

A.C : Après vos deux premiers EP, vous avez écris pour d’autres artistes, notamment Elodie Frégé et Elisa Tovati. Qu’est-ce qui vous a poussé à sortir de l’ombre et venir sur le devant de la scène ?

B.D : J’imagine que c’est un mouvement naturel. J’ai toujours chanté mais il a fallu que je prenne mon temps pour commencer à trouver ma voix. C’est difficile de savoir vraiment où aller. Aujourd’hui, j’ai le sentiment de tracer mon chemin, de savoir ce qui me convient … Enfin, ça reste un chemin pavé de doutes hein!

A.C : Votre troisième EP intitulé « Nuit Suprême » est sorti le 20 novembre dernier. Pouvez-vous nous en dire quelques mots ? Est-il différent des précédents ?

B.D :  » Nuit Suprême  » montre assez bien où j’en suis aujourd’hui. Les textes me ressemblent et de manière générale, les chansons oscillent entre un truc très mélodique, très pop et un son assez électronique. L’obsession de la nuit, de l’errance, des villes immenses … Tout ça résonne en moi. Et puis le fait de chanter en Français bien sur, c’est une chose très importante à mes yeux.

A.C : Le 15 février dernier, vous avez donné un concert aux Trois Baudets, à Paris. Comment s’est passée votre rencontre avec votre public ?

B.D : Les concerts, c’est toujours un plaisir. Même si cela peut être très difficile aussi parfois ! Le trac, la volonté de réussir à transmettre son truc aux gens, c’est vraiment un challenge. J’adore les Trois baudets, c’est vraiment une chouette salle, le son est bien. Et le son, c’est quand même LE truc qui fait que je me sens bien sur scène. Cette date était super, j’ai senti les gens attentifs … Enfin, je crois !

A.C : Qu’avez-vous ressenti sur scène ?

B.D : Au début, bien sûr, il faut aller au delà du stress et essayer de rentrer direct dans les chansons. Le premier morceau, c’est un peu le test. Là, je me suis senti bien. On est trois sur scène, et mes acolytes (Romain Millot et Adrien Estournel) assurent. Donc le sentiment général est plutôt positif. Après, j’ai souvent tendance à voir le verre à moitié vide et à vouloir réfléchir à tout ce qui pourrait être amélioré. C’est sans fin!

 

 

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